récit de résidence
par Julia
La grotte, ce lieu si chargé en symbolique, s'est transformée en un sanctuaire à la fois intime et sensible. Espace de contemplation, elle a accueilli mes gestes et mes traces tant à l’abri des parois qu’à la rencontre du monde extérieur.
Dans cette dialectique étroite, peindre la grotte du pêcheur Mohamed à Siri Rbat était bien plus qu'une invitation à explorer l’inconscient ;
c'était une rencontre avec mes peurs, et en même temps une exploration de mes intuitions créatives dans un va-et-vient entre le dedans et le dehors.
Un lien subtil s’est tissé entre la mer et la grotte, et je me suis sentie comme un trait d’union entre ciel, dune et mer;
Projetant les mouvements de la nature sur les parois irrégulières de la grotte creusée à la main.
Les traditions associant la grotte à l'initiation ont profondément résonné en moi pendant la résidence, symbolisant une métamorphose profonde.